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Le sexe dans l'art, l'art dans le sexe, le sexe pour l'art, l'art pour le sexe… Enfin, quoi ? L'art et le sexe sont-ils dissociables ? Pour certains, l'art a toujours été le moyen détourné d'exprimer ses désirs, ses fantasmes, ses pulsions, etc. L'art, un peu à la manière d'un trompe-l'œil, donne à voir une image qui cache volontairement une autre pensée, une autre intention, une autre vérité. Le sexe habite l'art de plusieurs façons dans cette dynamique du trompe-l'œil et les artistes l'ont exploité avec génie dans des thèmes religieux, bucoliques, domestiques, mythiques, etc.
Aujourd'hui pourtant, et peut-être plus évidemment depuis la fameuse oeuvre de Félicien Rops : "Pornokratès", le sexe se manifeste quotidiennement dans l'art, il devient lui-même un art que chacun de nous peut créer…
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L’art dans le sexe, l’art du sexe, le sexe dans l’art… Si l’on accorde du crédit à certaines thèses psychologiques, il semble que l’art soit en lui-même une manifestation de la sexualité. L’acte de créer est un acte purement sexuel, disent certains descendants freudiens. Il est logique de penser que si l’acte de procréation est sexuel, l’acte de création participe d’une même pulsion sexuelle. Cela dit, l’érotisme est l’un des sujets les plus abordés dans l’art et certainement le sujet le plus sublimé dans l’art.
De toutes les époques, le sexe a été un matériau de choix pour exprimer, pour dénoncer, pour esthétiser, pour schématiser, pour provoquer, pour contester. Il n’y a qu’à admirer les fresques de Jérôme Bosch (1453-1516), qui a peint avec une telle force les tentations de la chair (« Les tentations de Saint-Antoine », vers 1500), pour comprendre combien le sexe occupait l’esprit des artistes. Bien avant le moyen-âge, Catulle (né en 87, mort vers 54 av. J.-C,) Sappho (née vers 640 av. J.-C., morte ?) et plusieurs autres auteurs du monde gréco-romain avaient le sexe comme préoccupation première dans leurs textes. Cette tendance a fort heureusement traversé les siècles et pris une expansion fameuse avec des auteurs coquins de la fin du médiéval tel que Boccace (1313-1373) ou de la Renaissance tels que Rabelais (1494-1553), Brantôme (1540-1614) et Bussy-Rabutin (1618-1693). Un peu plus tard, Denis Diderot (1713-1784) en remettra un peu en ramenant le sujet tabou de la lesbienne à travers son magnifique roman « La religieuse ». Et bien sûr, sans les œuvres de Sade (1740-1814) qui, en quelque sorte a repoussé les limites de l’érotisme jusqu’aux frontières de l’acceptable, la littérature du genre aurait peut-être dû attendre encore longtemps avant de pouvoir s’exprimer si librement. Après Sade, qu’y avait-il à craindre de pire ???
La fin du 19e et le début du 20e siècle ont également été prolifique pour toutes les formes d’art côtoyant outrageusement les choses défendues du sexe. On n’a qu’à songer aux gravures de Félicien Rops (1833-1898) dont la plus célèbre « Pornokrates » a fait scandale pendant de nombreuses années ou encore aux écrits homosexuels de Rachilde (1862-1953). Pensons aux « Chansons de Bilitis » de Pierre Louÿs (1870-1925), aux tableaux provocateurs de Max Ernst (1891-1976), de Magritte (1898-1967) ou de Dali (1904-1989). Le nombre d’artiste qui se servent du sexe comme moteur de provocation, comme véhicule pour cracher leur colère, leur indignation ou pour illustrer leur amour ou leur fantasmes est légion.
Lorsque le cinéma s’est emparé du sexe comme élément symbolique, particulièrement à travers les films de Bunuel (1900-1983) comme « Belle de jour » ou « Le chien Andalou », les limites se sont encore éloignées, d’autant plus que le cinéma gagnait des adeptes à une vitesse vertigineuse. Ce n’est pourtant que dans les années soixante-dix que le cinéma proprement érotique a fait une percée considérable avec la série « Emmanuelle » (1974) de Just Jaeckin. À cet époque, les œuvres de maîtres pullulaient tel que « Le dernier tango à Paris » (1972) de Bernardo Bertolucci ; « L’empire des sens » (1976) , de Nagisa Oshima ; « Caligula » (1979) de Tinto Brass ; « Identification d’une femme » (1982) de Michelangelo Antonioni et plus récemment le très beau film « Intimacy » (2001) de Patrice Chéreau.
À l’heure où la littérature érotique n’a jamais été si florissante avec des auteurs au talent incroyable comme Alina Reyes (« Le boucher ») ou Anne Rice (« Les infortunes de la Belle au Bois dormant »), l’érotisme à le vent dans les voiles maintenant qu’on le voit d’un œil plus objectif. Mais est-il judicieux de se questionner sur la libéralité de son emploi, puisque avec la chute de ce dernier tabou, il ne reste plus qu’à l’artiste à trouver un nouvel étendard de propagande aussi puissant que le sexe ? Le plus grand mystère du monde étant dorénavant à la portée de tous, il faudra bien l’art s’en accommode et invente des codes, subtils et audacieux pour que le sexe, comme matière à façonner puisse survivre à la surconsommation dont il fait l’objet dans nos sociétés modernes. Même la musique s’est emparée du sexe. Lorsque des chanteurs comme Barry White ou Marvin Gaye ont écrit des chansons sur des rythmes langoureux, accompagnées de paroles carrément explicites en matière de rapports sexuels, l’on franchissait déjà un grand pas vers la liberté sexuelle. Avant eux, seul Elvis Presley, avec ses déhanchements provocants, avait à ce point évoqué le sexe en musique. Depuis, les groupes ou les artistes musicaux qui jouent sur le thème du sexe se disputent ardemment le top des palmarès du monde entier. Sade, Seal, George Michael, Massive Attack, Portishead, Morcheeba ont tous fait leur effort dans le genre : « musique pour nuits torrides ». Les vidéos clips sont d’ailleurs d’admirables moyens de promotions sensuels. Et quoique que dans la catégorie : « Clip osé », la palme revient incontestablement à la reine du pop Madonna avec « Justify my love » et « Erotica », les nouveaux joueurs qui bénéficient de techniques de pointes et de studios hyper performants, n’ont certes pas fini de nous en mettre plein la tête. La musique dite « Lounge » à cet égard, nous ravit un peu plus chaque jour. Souhaitons simplement que le plus vieux sujet du monde continue de fournir une matière inépuisable et malléable dans les frontières d’un esthétisme acceptable et évolutif…
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